
L’histoire du polygraphe remonte à plus de 100 ans, c’est un instrument qui en 2021 fête son centenaire. C’est en effet en 1921 que John Larson assembla un premier instrument capable de mesurer au moins deux activités physiologiques simultanées.
Avant, William Marston avait déjà utilisé une méthode qui suivait le même but mais qui ne mesurait qu’une activité physiologique. Cependant, la méthode utilisée par Marston eu un impact beaucoup plus important que l’appareil de Larson, mais ceci pour une raison tout à fait différente qu’on expliquera plus en avant.
Il est vrai que le polygraphe est un instrument de mesure clinique mais son objectif primordial depuis sa création fût la détection de mensonges. C’est pour cela que polygraphe est souvent utilisé comme un synonyme de détecteur de mensonges.
La détection de mensonges avec polygraphe

William Marston est resté dans les anales du polygraphe, non parce qu’il fut le premier à utiliser l’instrument mais parce qu’il fut le premier à appliquer une technique qui mesurait l’activité physiologique pour identifier le mensonge et par conséquent la vérité, dans un cadre légal. Ce fameux cas, « États-Unis contre Frye » fut un cas qui vint à dicter la doctrine Frye qui jusqu’à ce jour est appliquée dans différents États des États-Unis.
William Marston après avoir appliqué une méthode qui mesurait l’activité cardiovasculaire de Frye arrivait à la conclusion que Frye était innocent du crime de meurtre du quel il fut plus tard condamné.
Le juge Van Orsdel argumenta que la technologie appliquée par Marston n’était pas suffisamment testée pour pouvoir l’utiliser dans un cadre juridique.
Ce précédent fut dépassé dans le cas Daubert vs. Merrel Dow Pharmaceuticals Inc. en 1993 où le tribunal suprême des États-Unis décida de que la Règle 702 votée par le congrès américain en 1975 devrait être appliquée au lieu de la doctrine Frye.
Histoire, le premier instrument du polygraphe :

En 1921, John Larson, rassembla deux senseurs dans un même instrument capables de mesurer différentes activités.
Un senseur qui mesura l’activité cardiovasculaire et un un autre senseur pour mesurer la respiration.
Cet instrument rudimentaire fut le premier appareil qui vraiment mesurait plusieurs activités et qui fut fidèle au terme polygraphe, (poly=plusieurs ; graphe=écritures).
Évolution du polygraphe

Environs à la fin des années 30 du siècle passé Leonarde Keeler additionna au polygraphe un troisième senseur, le galvanomètre.
Avant ceci, Richard Arther avait déjà ajouté un deuxième senseur de respiration, aussi connu comme pneumographe.
Dans les années 70 des producteurs d’instruments cliniques ont commencé à identifier dans ce marché une niche intéressante. C’est ainsi que des fabricants comme Stoelting, Lafayette se sont mis à produire des instruments électroniques qui étaient plus compactes et qui pouvaient aussi être plus facilement transportés.
L’ère digitale vint à nouveau révolutionner l’instrument et aujourd’hui différents fabricants offrent des instruments qui fonctionnent avec un logiciel numérique qui remplace le papier et les aiguilles qu’on voit souvent dans les filmes.
Polygraphe comme instrument de travail

Le polygraphe est un instrument très utile pour un professionnel pouvoir arriver à une conclusion sur la véracité du témoignage d’un individu. Cependant, il est important de comprendre que si les avances technologiques et scientifiques ont contribué à améliorer l’instrument du polygraphe, cet appareil n’est seulement qu’un outil de travail pour un expert qualifié.
Il est primordial que son application dans la vérification de témoignage soit utilisée avec des méthodes scientifiquement contrastées. Ceci n’est possible qu’avec un professionnel qui ait été formé pour telle tâche.